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MMA: Israel Adesanya «L’Afrique va asseoir sa domination sur le MMA»

Le champion du monde d’arts martiaux mixtes (MMA) Israel Adesanya, n’a peur de rien, et encore moins d’afficher clairement ses ambitions. Moins de trois semaines après son succès à l’UFC 263, le Néo-Zélandais d’origine nigériane s’entretient avec RFI sur son lien avec l’Afrique et l’avenir du MMA sur le continent.

En avril dernier, Dana White, le patron de la ligue de MMA Ultimate Fighting Championship (UFC), a indiqué que l’UFC va organiser son premier événement en Afrique, en 2022. Avez-vous une petite idée du pays où ça devrait avoir lieu ?

Israel Adesanya Je n’en ai aucune idée, mais je pense que c’est vraiment une superbe initiative de la part de Dana White d’organiser un premier événement sur le continent Africain. Je pense qu’il va nous en parler, à Francis NgannouKamaru Usman, et moi-même, ça serait vraiment une bonne idée. Il a les manettes de l’UFC, mais ça serait quand même idéal d’avoir des têtes d’affiches africaines si cet événement se réalise, n’est-ce pas ? Ça serait un coup de projecteur énorme pour nous tous et l’UFC, mais surtout pour pousser d’autres jeunes sur le continent à essayer de nous succéder comme têtes d’affiches de l’UFC.

Est-ce que ça vous parait possible que ce premier événement UFC en Afrique ait lieu au Nigeria ?

C’est ce qui me paraitrait comme étant le plus logique, sachant qu’Usman et moi-même sommes de là-bas, mais aussi car le Nigeria est un énorme pays de sport, ce qui donnerait une caisse de résonance gigantesque à notre discipline. En tout cas, si on me demande d’y participer, je ferai tout pour y être, c’est clair. C’est mon pays de naissance, je suis nigérian de sang et d’âme, et j’aimerais continuer à aider à développer notre sport dans mon pays. Le Nigeria est un vivier incroyable de sportifs, c’est juste hallucinant. Si on fait un événement au Nigeria avec des gars comme Usman et moi-même, il va falloir bien encadrer la compétition, car il y aura des milliers de personnes qui voudront nous voir sur le ring. Ça serait de la pure folie, j’en suis convaincu !

Les performances de Francis Ngannou, de Kamaru Usman et les vôtres ont-elles été décisives dans la décision de l’UFC de se lancer en Afrique, selon vous ?

Oui, je pense. L’avenir, dans beaucoup de domaine et dans les sports principalement, c’est l’Afrique. Nous ne sommes pas encore trop nombreux à l’UFC, mais ça va venir, et quand ça sera le cas, vous verrez qu’il n’y aura pas seulement trois champions africains, mais une bonne dizaine. J’ai le sentiment qu’il pourrait y avoir une vague de combattants africains à l’UFC. Ça serait une énorme satisfaction pour nous tous, et l’Afrique regorge de talents de partout, d’Est en Ouest, du Sud au Nord. Quand je vois les gars qui font de la lutte au Sénégal ou d’autres qui se battent dans des compétitions amateures dans les rues de certaines grosses villes, comme à Lagos ou Dar es Salaam, je me dis qu’il y a un potentiel de folie sur tout le continent.

Kamaru Usman et vous êtes aussi populaires au Nigeria que certains footballeurs. Etes-vous conscient de votre notoriété grandissante là-bas ?

Oui, j’en suis très conscient, même si on n’est pas encore au niveau des Jay Jay Okocha ou des Nwankwo Kanu, qui sont des dieux vivants au Nigeria. Je suis très fier d’être un exemple pour la jeunesse nigériane, et malgré quelques écarts de langage que je peux avoir de temps en temps et qui doivent rendre folles les mères de certains jeunes au pays (rires), je suis un bon gars, vous savez. C’est important dans la vie de montrer que l’on peut être le meilleur dans quelque chose, et encore plus pour nous, Africains, qui n’avons pas grand-chose, pour la plupart d’entre nous, si ce n’est la fierté et notre envie de faire des grandes choses, de se battre pour un avenir meilleur. Lors de mes combats, si je peux apporter quelques minutes de joie à un gamin au pays, ça me rend heureux, et fier. J’essaye, avec Usman, de les représenter au mieux. Ce n’est pas toujours facile, mais nous sommes des guerriers, et on veut montrer que tout est possible en bossant dur et en croyant en soi.

Vous avez grandi en Nouvelle-Zélande. Était-ce important pour vous de brandir également le drapeau du Nigeria, votre pays de naissance ?

Oui, c’est toujours important pour moi de brandir le drapeau du Nigeria. C’est ma terre de naissance, j’ai du sang nigérian qui coule dans mes veines et je me dois de montrer ma fierté d’être un « Naija boy ». Je déteste quand les gens ne montrent pas de fierté vis-à-vis de leurs origines, c’est l’un des trucs que je trouve les plus débiles qu’il soit. Il faut être fier d’être de quelque part, je suis très fier et attaché à mes racines. Je n’oublie pas et n’oublierai jamais d’où je viens, je peux vous l’assurer. Il faut être fier et rendre fiers nos ancêtres et les gens qui sont de notre pays, que ce soit celui de naissance où celui d’adoption, comme la Nouvelle-Zélande pour moi. Mon héritage africain, nigérian, c’est mon âme, mon moteur, et ça ne changera jamais. Naija forever brother ! (il s’exclame!)

L’Afrique peut-elle asseoir sa domination sur le MMA ?

Peut-elle ? L’Afrique va asseoir sa domination sur le MMA plus vite que les gens ne le pensent. Il n’y a aucun autre endroit au monde où il y a autant de potentiel, c’est juste hallucinant ! Il y a des gars qui peuvent percer dans les sports de combat à chaque coin de rues, que ce soit à Soweto ou à Lagos, ou bien à Dakar ou à Kinshasa. L’Afrique, c’est unique.

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