Les têtes ne sont pas les seules à avoir souffert, lundi, face à la Suisse, marquées par l’élimination subie lors de la séance des tirs au but (3-3, 5 t.a.b. à 4) après avoir pourtant compté deux buts d’avance à moins de dix minutes de la fin du temps réglementaire. Les corps ont également souffert. Comme face au Portugal, plusieurs joueurs ont d’ailleurs dû se résoudre à sortir, victimes de blessures musculaires. Et cette fois, c’est l’attaque tricolore qui a été touchée

Le premier à tomber fut Karim Benzema, contraint de quitter ses partenaires au début de la prolongation. Et quelques minutes plus tard, c’est Kingsley Coman, entré en jeu à la mi-temps en lieu et place de Clément Lenglet, qui voyait sa cuisse donner des signes de faiblesses. Soigné sur le bord du terrain, l’attaquant bavarois, qui était sans doute l’élément le plus tranchant sur la pelouse de l’Arena Nationala de Bucarest, refusait pourtant l’évidence, assurant au staff pouvoir continuer. Une situation qui a d’ailleurs donné lieu à quelques échanges houleux entre l’ancien Parisien et Didier Deschamps sur le bord de touche.

Mais tandis que Marcus Thuram n’en finissait plus d’enlever et de remettre sa chasuble au gré des changements sans cesse repoussés, Kingsley Coman a finalement dû se résoudre à laisser sa place. Non sans regrets. Interrogé en conférence de presse, le sélectionneur tricolore est revenu sur cette séquence pour le moins étonnante. « Kingsley a ressenti un problème musculaire, à la cuisse. Il veut continuer, malgré tout. En sachant que ça va être difficile, a-t-il expliqué. Ce n’est pas tout de vouloir continuer, il faut être en capacité. Malheureusement, même s’il avait cette volonté, il s’est rendu compte deux minutes après que ce n’était pas possible. Si c’est sur une cheville ou une articulation, à chaud, ça va. Mais sur un truc musculaire… A partir du moment où il veut, où il y tient, je l’ai poussé jusqu’au bout pour savoir s’il pouvait le faire. Malheureusement, ça n’a pas été le cas. » 

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