Tiens, et si Roger Federer participait au Geneva Open? Depuis six ans (excepté en 2020), la ritournelle fait le printemps. Mais à dire vrai, personne n’en sait grand-chose. Toutes les théories qui voudraient que l’ancien no 1 mondial dispute dans un mois le tournoi des Eaux-Vives (16-22 mai) se heurtent à celles qui veulent qu’il n’y aille pas. Encore une fois, seul l’intéressé connaît la réponse.

Mais oui, plus que jamais, les organisateurs de l’épreuve genevoise se démènent pour l’attirer dans leurs filets: « C’est clair qu’on en rêve, confirment en choeur Thierry Grin et Rainer Schüttler, directeurs du tournoi. Depuis six ans, nous discutons à chaque fois avec son équipe dans l’optique qu’il joue une fois le Geneva Open. On espère que cette année pourra être la bonne. »

Le report d’une semaine de Roland-Garros pourrait pousser le 1er homme à avoir gagné 20 titres du Grand Chelem à poser ses raquettes à Genève, cette ville qu’il aime tant. Mais ce n’est que du conditionnel. « On travaille pour avoir le plus beau plateau possible, reprend Grin. Alors imaginez s’il y a Federer… »

« Un superbe plateau »

Le report de Roland-Garros devrait permettre au Geneva Open de disposer d’un très beau plateau cette année. « Depuis quelques jours, nous sommes sollicités par de plus en plus de joueurs, qui sont conscients qu’en cas de venue aux Eaux-Vives, ils n’auraient pas à jouer à Paris dans la semaine qui suit, lance Thierry Grin. Chez nous, ils peuvent jouer sur terre battue, en compétition, et affiner encore leurs repères. Egoïstement, on peut se réjouir du changement de dates souhaité par les Français. » Les rumeurs indiquent que Denis Shapovalov ou Alexander Zverev (tenant du titre) pourraient venir à Genève.

« Un vrai soulagement »

Après une année 2020 pourrie, Thierry Grin ne cache pas son soulagement de pouvoir mettre sur pied l’édition 2021. « C’était capital pour nous de le faire, car nous ne sommes ni un Masters 1000 ni un gros ATP 500 qui, eux, pourraient encore se permettre de passer outre une année, témoigne le patron genevois. L’industrie du sport souffre aussi, et ce ne sont pas que les joueurs, mais tout le monde; les coaches, les physios, les organisateurs, etc. Pouvoir organiser le tournoi en ce mois de mai est un signal fort. »

Second souffle pour le tournoi

Si le Geneva Open a retrouvé le sourire, il le doit aussi (et surtout) à l’arrivée de nouveaux sponsors, qui lui ont permis de ne pas disparaître du calendrier. « Nous leur en sommes très reconnaissants« , martèle Thierry Grin. Même si l’édition 2021 devrait avoir lieu à huis clos (à moins que le Conseil fédéral ne fasse des annonces encourageantes tout à l’heure), on se veut optimistes aux Eaux-Vives. Encore plus si Federer décide de venir pointer le bout de son nez.

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